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Personne la plus stylée au monde : qui occupe le sommet du classement ?

L’édition 2024 du classement BBC 100 Women consacre des profils issus de plus de 60 pays, choisis selon des critères de leadership, d’innovation et d’impact sociétal. Les sélections incluent aussi bien des figures reconnues que des personnalités émergentes, chacune ayant contribué à transformer son environnement.

Cette reconnaissance internationale intervient à un moment où les inégalités et les défis mondiaux imposent une vigilance accrue sur la place et la voix des femmes. La diversité des parcours et des champs d’action des lauréates reflète une évolution mesurable dans les sphères culturelles, politiques et économiques.

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BBC 100 Women 2024 : qui sont les femmes mises à l’honneur cette année ?

Le classement BBC 100 Women 2024 ne se contente pas de dresser une liste : il révèle, à travers chaque nom, l’ampleur des mutations à l’œuvre dans l’univers du style et de la visibilité féminine. Le palmarès s’étend désormais bien au-delà des épicentres historiques de la mode. Les femmes qui s’y distinguent incarnent une géographie du style repensée, où la pluralité des origines et des récits prend le dessus sur le modèle unique.

Voici quelques exemples de figures qui marquent cette édition et illustrent la transformation du secteur :

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  • Abas Abdirazaq, néerlandaise d’origine somalienne installée à Amsterdam, s’est imposée comme l’un des visages forts de l’année. Couronnée Breakout Star Men aux Model of the Year Awards 2023 et classée parmi le Top 50 mannequins, elle conjugue notoriété et engagement, repoussant les frontières du convenu.
  • Adamu Bulus, nigériane résidant à Londres, a décroché le titre de Breakout Star Men 2022. Sa trajectoire traduit la montée inexorable des talents africains sur la scène mondiale, jusque dans les hautes sphères du mannequinat.
  • Dara Gueye, originaire du Sénégal, enchaîne les distinctions : Model of the Year Men nominee 2023, Breakout Star Men nominee 2022. Son ascension fulgurante témoigne de l’ouverture du secteur à de nouveaux profils et de la capacité à fédérer au-delà des frontières.
  • Goy Michael, sud-soudanaise installée à Londres, s’inscrit elle aussi parmi les Top 50 mannequins, avec un parcours jalonné de distinctions internationales et une influence croissante.

À travers ces personnalités, le classement illustre la circulation accélérée des talents entre les capitales de la mode : Paris, Milan, Londres ou New York. Les distinctions telles que ‘Model of the Year’ ou ‘Breakout Star’ n’ont plus de frontières et consacrent des trajectoires singulières. La diversité culturelle n’est plus un atout secondaire : elle s’impose comme le pilier d’une reconnaissance où le style se conjugue désormais à l’authenticité des parcours.

Portraits et parcours : des figures d’influence au cœur des enjeux contemporains

Dans le monde de la mode, la notoriété ne se réduit plus à la une d’un magazine. Les femmes qui dominent aujourd’hui le classement bâtissent leur influence à la croisée de la créativité, de l’engagement digital et de la capacité à fédérer des communautés.

Prenons le cas d’Abas Abdirazaq : représentée par trois agences majeures entre New York, Milan et Amsterdam, elle collabore avec des griffes comme Louis Vuitton ou Wales Bonner. Son audience de 17 000 abonnés sur Instagram ne se limite pas à une vitrine : elle anime un espace où ses choix, ses prises de parole et son parcours inspirent bien au-delà des podiums.

Du côté d’Adamu Bulus, la réussite s’inscrit dans la multiplication de collaborations avec Prada, Versace ou Balmain, et une capacité à toucher 220 000 abonnés via Instagram. Ici, la construction de la notoriété s’appuie sur la puissance du numérique : chaque campagne, chaque apparition, devient un levier pour faire évoluer les représentations.

Le parcours de Dara Gueye suit la même dynamique : entre New York, Milan et Paris, elle s’impose dans les castings des maisons les plus pointues, Dior ou Jacquemus en tête. Sa trajectoire éclaire l’ouverture progressive du secteur, où l’exigence de diversité n’est plus négociable.

Enfin, Goy Michael incarne cette génération pour qui la diversité des agences rime avec collaborations prestigieuses : Louis Vuitton, Neil Barrett… Sa présence sur les réseaux sociaux, ses choix et ses campagnes témoignent d’une influence globale, capable de déplacer les lignes bien au-delà d’une simple présence sur les podiums. L’impact s’étend à la manière dont la mode réinvente ses codes et ses référents.

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Quel impact pour ces femmes et pourquoi leur reconnaissance compte aujourd’hui ?

Le classement ne célèbre pas uniquement des silhouettes : il consacre des histoires, des voix, des identités. La reconnaissance accordée à Abas Abdirazaq, Adamu Bulus, Dara Gueye et Goy Michael repousse les limites d’un secteur longtemps verrouillé par l’uniformité. Recevoir une distinction comme Breakout Star ou figurer parmi les Top 50 mannequins n’a rien d’anecdotique. Ce sont des tremplins pour les minorités, des signaux forts pour bousculer les standards de beauté.

Voici ce que ces distinctions changent concrètement :

  • Visibilité : chaque nomination met en avant des origines et des cultures encore trop peu représentées à l’échelle mondiale, contribuant à élargir l’horizon des possibles.
  • Influence : la présence de ces figures sur les réseaux sociaux, l’écho de leurs engagements et la diversité de leurs collaborations redessinent le périmètre de l’inspiration, bien au-delà des initiés.
  • Valeur symbolique : ces trophées signalent un basculement : la mode devient le terrain d’expérimentation de la diversité, loin d’un entre-soi figé.

Ces parcours agissent comme des révélateurs. Ils ouvrent la voie à des modèles multiples, donnent une résonance mondiale à des trajectoires issues du Nigeria, du Sénégal, du Soudan du Sud ou de la diaspora somalienne aux Pays-Bas. L’industrie du luxe, régulièrement pointée du doigt pour son manque d’ouverture, se métamorphose : la diversité s’impose progressivement comme la norme. Les répercussions dépassent largement les défilés. Ces distinctions modifient l’imaginaire collectif, installent de nouveaux standards inclusifs et rappellent que l’histoire du style, en 2024, ne se conjugue plus au singulier.